Roots et Récup

Le côté Roots – retour aux sources: la nature

La nature m’inspire beaucoup. Le bois travaillé, sous forme de rondins ou de plateaux est d’origine locale, en Bretagne où se situe mon atelier. Même les plateaux conserve les formes brutes, irrégulières de l’arbre.

Il faut savoir que la majorité de nos forêts bretonnes est constituée de propriétés privées. Mon bois n’est donc pas issu d’exploitations massives, ce qui protège la variété des essences recueillies: des chênes, des châtaigniers, du cyprès de Lambert, abimés par l’âge ou la tempête chez des particuliers, des fermiers. Ou encore des séquoias d’une petite exploitation proche de Saint-Brieuc, les frênes trop âgés d’un ancien couvent.

L’esprit récup: meubles anciens, relooking et recyclage

Au départ de l’aventure, il y a 15 ans, du temps de mon blog BarbaTruc et Récup, il s’agissait de restaurer du mobilier ancien en bois et des sièges. Mais aussi de les relooker avec mes photographies noir et blanc, de la peinture patinée à l’ancienne, des lettres dorées. En déménageant en Bretagne en 2012, j’ai du penser à mon propre « recyclage » de journaliste à artisan. J’ai suivi plusieurs formations en restauration de mobilier en bois, en tapisserie d’ameublement, en finitions bois, puis je me suis orientée naturellement vers l’artisanat bois: la fabrication de mobilier en bois massif, avec les ressources locales que la nature nous offre.

Mon second projet de transfert de photos décoratives sur papiers peints, textiles, bois (gravure)… a pris fin avec l’arrêt de l’activité de l’imprimeur équipé pour, durant la crise sanitaire et la cessation d’activité aussi de l’artisane qui imprimait, quant à elle, mes photos sur textile. Lorsqu’on me demande un papier peint avec l’une de mes photos, j’oriente à présent vers les plates-formes en ligne en vendant juste le droit de reproduction de mon image, mais ce n’est pas pareil. Avec l’imprimeur, on pouvait tirer une épreuve, nuancer le calibrage etc. Cela aussi, c’est devenu de l’industrie.

J’aime toujours ce « petit bonheur la chance » qui fait que je vais dégoter un fauteuil ancien ou des pièces orphelines de meubles de métier que je pourrai greffer sur une nouvelle composition. C’est en 2015 que j’ai détourné mon premier gros rondin (plus d’1m) en table basse. Puis il y en a eu beaucoup d’autres. Parallèlement, je me suis formée en ébénisterie jusqu’à fabriquer des meubles en bois massif, de formes brutes et avec des finitions de qualité. A la scierie aussi, les plateaux de bois sont sélectionnés au coup de coeur, selon leur forme arbre et leurs beaux motifs naturels. Ensuite, c’est beaucoup de travail manuel pour rester fidèle à l’artisanat et aux formes organiques de l’arbre.

J’ai le souci d’une démarche écologique, comme beaucoup d’entre vous: diminuer nos déchets, faire revivre du mobilier ancien, plutôt que de jeter. D’autant qu’il s’agit souvent de meubles de bonne facture, fabriqués par un ébéniste, en bois massif, chevillé et non collé, d’une belle essence de bois, faits pour durer! En travaillant du bois local à présent, je conserve cette démarche écoresponsable (issu de nos forêts, pas de transport lointain et de déforestation).

Le blog BarbaTruc et Récup existe toujours et poursuit son aventure, quand j’en ai le temps. Vous le retrouvez ici: